« Dans un essai en forme d’autoanalyse critique, le mouvement écologiste fait le bilan de trois ans d’existence. Conscient de ses impasses stratégiques après s’être heurté au mur de la violence d’État à Sainte-Soline, il propose ses hypothèses pour démanteler les infrastructures toxiques. » Médiapart, avril 2024.
Lors de ce Jeudi Luttes, Premières Secousses, essais écrit par le collectif des Soulèvements de La Terre, sera présenté à La Grange, point relais des SLT. Une occasion d’échanger sur ces luttes multiples qui animent notre quotidien, même lorsque nous couchons nos enfants ou que nous nous brossons les dents, mais aussi de s’organiser pour les prochaines mobilisations (STOP MÉGA-BASSINES le 20-21 juillet notamment).
Résumé :
Au fil des saisons, nous avons formé des cortèges bigarrés, muni·es de bêches, de mégaphones et de meuleuses, vêtu·es de bleus de travail et de combinaisons blanches, escorté·es par des oiseaux géants… Nous avons traversé les bocages et les plaines, arpenté les vallées industrielles et le bitume des usines – et même frôlé les cimes alpines. Nous nous soulevons pour défendre les terres et leurs usages communs. Contre les méga-bassines, les carrières de sable, les coulées de béton et les spéculateurs fonciers, nous voulons propager les gestes de blocage, d’occupation et de désarmement, pour démanteler les filières toxiques. Nous nous soulevons parce que nous n’attendons rien de ceux qui gouvernent le désastre. Nous nous soulevons parce que nous croyons en notre capacité d’agir.
Depuis des siècles, du nord au sud, des mouvements populaires se battent pour défendre une idée simple : la terre et l’eau appartiennent à tou·tes, ou peut-être à personne. Les Soulèvements de la terre n’inventent rien ou si peu. Ils renouent avec une conviction dont jamais nous n’aurions dû nous départir.